La côte sud : un désert au Pérou ?
Du 14 au 18 juin 2011
D'Arequipa, nous prévoyons de remonter en bus en direction de Lima. La route est longue et comptons faire une pause, mais où ? Nazca et ses fameuses lignes ? Ica et ses dunes ? Pisco et la côte ? Finalement ce sera Ica, d'où nous pensons repartir directement à Paracas sur la côte... jusqu'à ce que nous recevions dans le bus (et oui, il y a du Wifi à bord ! Modernes les bus péruviens !) un message de Paulina : "Never say never !" (Ne jamais dire jamais !). Ils sont à Huacachina jusqu'au lendemain, à 10 minutes d'Ica ! A la descente du bus, hésitation puis changement de programme. L'avantage de ne pas réserver nos billets de bus et hébergements à l'avance, c'est que l'on est libre d'improviser et de fêter ainsi nos 8èmes retrouvailles avec Tomek et Paulina en 10 mois de voyage !
L'oasis
Huacachina est un minuscule oasis au milieu des dunes. Un désert au Pérou, eh oui ! Nous retrouvons nos copains polonais dans un hôtel un peu plus classe que d'habitude avec une belle piscine : c'est un peu les vacances dans le voyage ! La chaleur et le repos dont nous avions besoin après des semaines à 3500 mètres d'altitude !
A Huacachina, l'activité de la journée consiste à escalader les dunes pour admirer le coucher du soleil. Seuls, au sommet d'une dune avec Tomek, nous apercevons deux silhouettes qui approchent. C'est marrant, elles nous disent quelque chose... Tiens, Nico et Marion (Cf. article "Arequipa et les gorges du canyon de Colca"), avec lesquels nous profitons du couchant arrosé au verre de rouge ! L'instant magique est tout juste perturbé par la vue de déchets éparpillés au gré du vent et par le bruit des buggys qui parcourent les dunes à pleine vitesse pour des touristes en mal de sensations fortes. Dommage...
Toutes les photos de Huacachina ICI
Le paradis des oiseaux marins
Le surlendemain, après avoir quitté Tomek et Paulina qui repartent vers l'Europe, nous poursuivons la route avec Nico et Marion vers Paracas et les îles Ballestas.
C'est fou ce que l'imagination travaille à l'évocation d'un lieu, surtout quand celui-ci n'a pas déjà été maintes fois photographié. Au terme de "réserve nationale" de Paracas, je m'étais construit des images de forêt en bord de mer. Allez savoir pourquoi ? Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir un paysage totalement désertique à la terre ocre.
Les îles Ballestas, à 30 minutes au large, rassemblent des colonies impressionnantes de plus de 300 000 oiseaux : fous, cormorans, pingouins, mouettes, pélicans... Nous ne savons plus où donner de la tête ! Je suis surtout fan des pélicans car c'est la première fois que j'en vois : à la démarche pataude et affublés de leur grand bec, ils deviennent impressionnants lorsqu'ils volent lentement en escadrille ou plongent lourdement pour chasser.
Pour découvrir la péninsule de Paracas, nous pensions y aller ou revenir à pied depuis le centre ville. On s'est finalement rendu compte que cela revenait à parcourir une vingtaine de kilomètres dans le désert sous le cagnard ! Nous avons donc opté pour la solution de facilité : le taxi qui nous dépose le matin et vient nous rechercher dans l'après-midi.
Seuls au monde, nous profitons de la belle plage La Mina, où Stan prend son premier bain de mer en Amérique du sud. On s'attendait à un bain glacé, en fait l'eau est plutôt bonne... Au moins aussi chaude qu'en Bretagne nord ! Dans un paysage lunaire, avec pour seule compagnie les oiseaux, nous parcourons quelques kilomètres pour rejoindre Lagunillas, un minuscule port de pêche auquel sont adossés des restaurants de fruits de mer. Celui-ci a été dévasté en 2007 par un tsunami. En témoigne une barque solitaire échouée au milieu du désert. Sur le ponton, les pêcheurs déchargent mer cargaison du jour ; nous profitons que le poisson est frais pour déguster la fameuse spécialité péruvienne : le ceviche. Il s'agit de poisson cru mariné accompagné d'oignons rouges et de patate douce. Très frais !
Paracas ne paye pas de mine et n'est pas la première destination à laquelle on pense pour un voyage au Pérou, et pourtant, c'est sans doute le lieu qui nous a le plus dépaysé dans ce pays, car c'est un des rares endroits dont nous n'avions pas beaucoup entendu parlé avant ! Stan, à la vue des stats de vent, est tenté de rester pour un stage de kite, mais une dernière aventure dans la Cordillera Blanca nous attend !
Toutes les photos de Paracas et des Islas Ballestas ICI
Mis à jour (Samedi, 15 Septembre 2012 17:42)